Trouver une assurance auto digne de ce nom : les arnaques possibles

Choisir une bonne assurance automobile peut s’avérer complexe. Entre les offres pléthoriques et un jargon parfois technique, le risque de tomber dans un piège est bien réel. Les fraudes se multiplient et se diversifient, touchant chaque année des milliers d’automobilistes. Selon les observations, près de 5 % des Français ont déjà été la cible d’une arnaque liée à leur véhicule, un chiffre qui souligne l’importance d’une vigilance accrue. 

Ces escroqueries peuvent prendre des formes variées, allant de la souscription de faux contrats à des mises en scène élaborées sur la route. Dans ce contexte, trouver une assurance auto digne de ce nom relève parfois du parcours du combattant. Comprendre les mécanismes de ces arnaques est la première étape pour s’en prémunir efficacement.

Les arnaques qui visent les automobilistes

Les conducteurs sont la cible de nombreuses escroqueries conçues pour abuser de leur confiance ou profiter d’une situation de vulnérabilité. Ces fraudes peuvent survenir lors de la recherche d’un contrat, mais aussi directement sur la route.

La fraude à la souscription et les faux intermédiaires

L’une des arnaques les plus redoutables est sans doute celle du faux contrat d’assurance. Le scénario est souvent le même : une offre particulièrement alléchante, avec des tarifs défiant toute concurrence, est proposée en ligne ou par un prétendu courtier. L’escroc empoche le paiement, mais ne souscrit jamais réellement la police d’assurance. La victime circule alors sans le savoir avec un véhicule non assuré, ce qui peut avoir des conséquences financières et légales désastreuses en cas d’accident.

Cette méfiance nécessaire envers les offres trop belles pour être vraies ne doit pas pour autant vous faire rejeter toutes les offres compétitives. Des acteurs reconnus parviennent à concilier des tarifs attractifs et des garanties solides. Se tourner vers des solutions comme l’assurance peu chère Ornikar permet par exemple de bénéficier d’une couverture fiable sans se ruiner, à condition de toujours vérifier que l’on se trouve bien sur le site officiel de l’assureur.

Parfois, l’arnaque est plus subtile. Un faux courtier peut bel et bien souscrire un contrat auprès d’une compagnie légitime, mais en fournissant de fausses informations pour obtenir un tarif préférentiel : une fausse adresse, un historique de conduite erroné ou l’omission d’un conducteur secondaire. Bien qu’une police existe, elle est basée sur une déclaration mensongère et sera considérée comme nulle par l’assureur en cas de sinistre, laissant l’assuré sans aucune couverture.

Les escroqueries sur la route

Le danger ne se limite pas à internet. Les routes elles-mêmes sont devenues un terrain de jeu pour les fraudeurs, avec une augmentation notable des arnaques au printemps 2025, de l’ordre de 38 % selon les données de la gendarmerie. L’imagination des escrocs y est sans limite. Certains n’hésitent pas à mettre en scène de fausses pannes pour vous inciter à vous arrêter et vous soutirer de l’argent. 

D’autres vont jusqu’à provoquer délibérément une légère collision, par exemple en freinant brusquement, pour ensuite réclamer des dommages pour des dégâts antérieurs. La vigilance est également de mise face aux faux dépanneurs qui peuvent surgir comme par magie après une panne et proposer leurs services à des tarifs exorbitants.

Les fraudes annexes

L’écosystème automobile est aussi gangrené par d’autres types de tromperies. Les annonces pour des véhicules d’occasion inexistants fleurissent sur internet, les escrocs demandant un acompte avant de disparaître. Une autre arnaque en hausse concerne les faux contrôles techniques, proposés à bas prix mais réalisés de manière superficielle, voire pas du tout, ce qui met en péril la sécurité du conducteur.

Les bons réflexes pour se protéger

Face à ces menaces, l’adoption de comportements prudents est essentielle pour éviter de devenir une victime.

Avant de souscrire un contrat

Adopter une démarche prudente commence bien avant la signature. Le premier réflexe est de vérifier systématiquement que votre interlocuteur, qu’il soit agent ou courtier, est bien enregistré auprès de l’ORIAS, le registre officiel de la profession. Il faut ensuite se méfier des offres aux tarifs anormalement bas, car elles cachent souvent une couverture lacunaire ou une fraude pure et simple. 

Pour toute démarche en ligne, il est primordial de s’assurer de la sécurité du site et de ne jamais communiquer ses données personnelles ou bancaires par un canal non sécurisé. Enfin, il est indispensable de prendre le temps de lire attentivement les conditions générales du contrat, en portant une attention particulière aux exclusions de garantie, au montant des franchises et aux modalités de résiliation.

Sur la route et au quotidien

Une fois sur la route, la prudence reste de mise. Si vous tombez en panne, il est crucial d’être maître de la situation et de ne jamais faire confiance à un dépanneur apparu spontanément. C’est à vous, et à vous seul, de contacter le service d’assistance prévu par votre contrat. En cas d’accrochage, même léger, votre téléphone est votre meilleur allié. 

Prenez immédiatement des photos détaillées des véhicules et des dégâts avant même d’entamer la discussion. Surtout, ne cédez jamais à la pression : si les circonstances vous semblent floues ou que l’honnêteté de l’autre conducteur vous paraît douteuse, ne signez aucun document sur-le-champ et ne reconnaissez aucune responsabilité hâtive.

Quand l’assuré devient le fraudeur : une tentation à haut risque

La fraude à l’assurance ne provient pas uniquement de tiers malveillants. Une part non négligeable des fraudes est le fait des assurés eux-mêmes. Près d’un assuré sur cinq reconnaîtrait avoir déjà fraudé, souvent pour éviter une hausse de prime (malus) ou pour obtenir une meilleure indemnisation.

Les fausses déclarations à la souscription

Pour réduire le coût de leur prime, certains assurés omettent ou modifient intentionnellement des informations cruciales. Les omissions les plus fréquentes concernent le lieu de stationnement habituel, en déclarant un garage fermé alors que la voiture dort dans la rue, ou encore l’usage réel du véhicule, privé au lieu de professionnel, et l’identité véritable du conducteur principal.

La fraude au sinistre

Cette catégorie regroupe une palette de tentatives pour obtenir une indemnisation indue. Cela peut aller de la déclaration d’un sinistre qui n’a jamais eu lieu à l’exagération des dommages subis lors d’un accident réel pour y inclure des réparations antérieures. Certains vont plus loin, en organisant l’incendie volontaire de leur propre véhicule pour toucher l’assurance ou en falsifiant des factures de réparation. 

Une autre manœuvre classique consiste à déclarer un délit de fuite d’un tiers non identifié pour masquer sa propre responsabilité dans un accident. Ces actes ne sont pas anodins. S’ils sont découverts, les conséquences sont sévères : résiliation du contrat, refus d’indemnisation et possibles poursuites pénales.